En France, le secteur du bâtiment est celui qui engendre la plus grande consommation énergétique avec 42.5% de l’énergie totale consommée. C’est également celui qui génère le plus de gaz à effet de serre avec 23% des émissions totales.

Face à ce constat, en 2007, le Grenelle de l’environnement amorce une mutation énergétique en France et pose les principes de la Réglementation Thermique 2012 (RT2012). La mise en place de cette nouvelle norme doit permettre de diviser la consommation énergétique par 3.

RT 2012 : des engagements

La RT2012 a pour objectif principal, la limitation de la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs. Cette limitation est fixée à 50kWh ep/m²/an en moyenne.

Le respect de ce seuil doit susciter des effets sur le niveau général de la consommation énergétique dans les filières du bâti et des équipements. Ainsi, la RT2012 doit permettre une évolution technologique et industrielle significative, un très bon niveau de qualité énergétique indépendamment du choix de système énergétique, mais aussi un équilibre technique et économique entre les énergies utilisées pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.

La RT2012 est applicable à tous les bâtiments neufs depuis le 1^er janvier 2013.

La RT2012 impose des exigences de résultats de 3 types :

• Efficacité énergétique du bâti : avec le coefficient « Bbio max » (besoins bioclimatiques du bâti), la RT2012 exige une limitation simultanée du besoin énergétique de toutes les composantes du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage). Cette mesure contraint donc à une optimisation indépendamment des systèmes énergétiques mis en place.
• Consommation énergétique du bâtiment : cette exigence de la RT2012 formalise la consommation maximale d’énergie primaire, à hauteur de 50 kWh ep/m²/an en moyenne. Cette restriction est à moduler en fonction de la localisation géographique, de l’altitude, de l’usage et de la surface des bâtiments notamment. Cette contrainte impose également le recours à des équipements énergétiques à haut rendement.
• Confort d’été dans les bâtiments non-climatisés : la RT2012 définit des classes de bâtiments dans lesquels il est envisageable d’assurer un niveau de confort minimum sans système de refroidissement. Pour ces derniers, la RT2012 impose une température maximale à ne pas atteindre dans les locaux, dans une série de 5 jours consécutifs en été.

En résumé, la RT2012 œuvre pour des constructions moins énergivores. L’objectif est de diviser par 3 la consommation totale d’énergie en France. Aussi, la RT2012 fixe des objectifs précis et chiffrés qui doivent être respectés. Pour les atteindre, des équipements performants doivent être mis en place, dans le but notamment de limiter les ponts thermiques ou pour renforcer l’étanchéité du bâtiment à l’air.